Le blog du Chef de projet

Le management de projet agile… en moins de 3 minutes !

Devin Deen, du site ProjectManager.com, nous livre une vision synthétique de l’approche agile dans les projets.

Scrum… vous avez dit Scrum ?

Le terme Scrum est emprunté au rugby à XV et signifie mêlée. Ce processus s’articule en effet autour d’une équipe soudée, qui cherche à atteindre un but, comme c’est le cas en rugby pour avancer avec le ballon pendant une mêlée.

Le principe de base de Scrum est de focaliser l’équipe sur une partie limitée et maîtrisable des fonctionnalités à réaliser (ces dernières étant identifiées et priorisées dans un document qui porte le nom de Backlog du produit). Ces incréments se réalisent successivement lors de périodes de durée fixe de une à quatre semaines, appelées sprints. Chaque sprint possède, préalablement à son exécution, un but à atteindre, défini par le propriétaire du produit, à partir duquel sont choisies les fonctionnalités à implémenter dans cet incrément (ce sera le backlog du sprint). Un sprint aboutit toujours à la livraison d’un produit partiel fonctionnel. Pendant ce temps, le ScrumMaster a la charge de former le propriétaire du produit, l’équipe et l’organisation entière à la méthode Scrum.

Un principe fort des méthodes agiles est la participation active du client. Cela permet de choisir plus finement les fonctionnalités réalisées à chaque incrément. Le propriétaire du produit peut à tout moment compléter ou modifier la liste des fonctionnalités à produire pour les prochains sprints. Sans modifier le but du sprint en cours, celui-ci peut être affiné et faire l’objet d’une renégociation entre le propriétaire du produit et l’équipe de développement suite à de nouvelles connaissances. Si le but du sprint devient obsolète, le propriétaire du produit a la capacité d’annuler un sprint en cours.

Comment appliquer une approche agile dans vos projets ?

Ces notions de backlog et de sprints se prêtent particulièrement aux développements applicatifs et aux projets web, mais les chefs de projets qui opèrent dans des environnements industriels ou organisationnels peuvent ressentir quelques difficultés à les appliquer en l’état à leurs projets. Au-delà des anglicismes, il peut être intéressant de revenir aux 3 piliers fondamentaux des approches agiles, et de chercher à les décliner au sein de votre projet :

Scrum met l’accent sur le fait d’avoir un langage commun entre l’équipe qui va développer la solution et le représentant des utilisateurs. Ce langage commun doit leur permettre de partager facilement ce qui est attendu, et surtout de prioriser les besoins pour focaliser l’équipe sur ce qui va apporter le plus de valeur.

Scrum propose de faire le point sur les différents incréments produits à intervalles réguliers, afin de détecter toute variation indésirable. Ces inspections ne doivent pas être faites trop fréquemment, ou par un inspecteur mal formé : cela nuirait à l’avancement du projet.

Si une dérive est constatée pendant l’inspection, le processus doit alors être adapté. Scrum fournit des rituels, durant lesquels cette adaptation est possible. Il s’agit de la réunion de planification de sprint, de la mêlée quotidienne, de la revue de sprint ainsi que de la rétrospective de sprint.

Envie d’en savoir plus sur la méthode ? Sachez qu’elle a été brillamment utilisée pendant 98 épisodes par… l’Agence Tous Risques !

Alors si même Mister T y arrive, il n’y a pas de raison pour que l’agilité soit absente de vos projets 🙂

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