Le management de projet agile… en moins de 3 minutes !
Par François Debois le 12 février 2015
Devin Deen, du site ProjectManager.com, nous livre une vision synthétique de l’approche agile dans les projets.
Scrum… vous avez dit Scrum ?
Le terme Scrum est emprunté au rugby à XV et signifie mêlée. Ce processus s’articule en effet autour d’une équipe soudée, qui cherche à atteindre un but, comme c’est le cas en rugby pour avancer avec le ballon pendant une mêlée.
Le principe de base de Scrum est de focaliser l’équipe sur une partie limitée et maîtrisable des fonctionnalités à réaliser (ces dernières étant identifiées et priorisées dans un document qui porte le nom de Backlog du produit). Ces incréments se réalisent successivement lors de périodes de durée fixe de une à quatre semaines, appelées sprints. Chaque sprint possède, préalablement à son exécution, un but à atteindre, défini par le propriétaire du produit, à partir duquel sont choisies les fonctionnalités à implémenter dans cet incrément (ce sera le backlog du sprint). Un sprint aboutit toujours à la livraison d’un produit partiel fonctionnel. Pendant ce temps, le ScrumMaster a la charge de former le propriétaire du produit, l’équipe et l’organisation entière à la méthode Scrum.
Un principe fort des méthodes agiles est la participation active du client. Cela permet de choisir plus finement les fonctionnalités réalisées à chaque incrément. Le propriétaire du produit peut à tout moment compléter ou modifier la liste des fonctionnalités à produire pour les prochains sprints. Sans modifier le but du sprint en cours, celui-ci peut être affiné et faire l’objet d’une renégociation entre le propriétaire du produit et l’équipe de développement suite à de nouvelles connaissances. Si le but du sprint devient obsolète, le propriétaire du produit a la capacité d’annuler un sprint en cours.
Comment appliquer une approche agile dans vos projets ?
Ces notions de backlog et de sprints se prêtent particulièrement aux développements applicatifs et aux projets web, mais les chefs de projets qui opèrent dans des environnements industriels ou organisationnels peuvent ressentir quelques difficultés à les appliquer en l’état à leurs projets. Au-delà des anglicismes, il peut être intéressant de revenir aux 3 piliers fondamentaux des approches agiles, et de chercher à les décliner au sein de votre projet :
- La transparence
Scrum met l’accent sur le fait d’avoir un langage commun entre l’équipe qui va développer la solution et le représentant des utilisateurs. Ce langage commun doit leur permettre de partager facilement ce qui est attendu, et surtout de prioriser les besoins pour focaliser l’équipe sur ce qui va apporter le plus de valeur.
- L’inspection
Scrum propose de faire le point sur les différents incréments produits à intervalles réguliers, afin de détecter toute variation indésirable. Ces inspections ne doivent pas être faites trop fréquemment, ou par un inspecteur mal formé : cela nuirait à l’avancement du projet.
- L’adaptation
Si une dérive est constatée pendant l’inspection, le processus doit alors être adapté. Scrum fournit des rituels, durant lesquels cette adaptation est possible. Il s’agit de la réunion de planification de sprint, de la mêlée quotidienne, de la revue de sprint ainsi que de la rétrospective de sprint.
Envie d’en savoir plus sur la méthode ? Sachez qu’elle a été brillamment utilisée pendant 98 épisodes par… l’Agence Tous Risques !
Alors si même Mister T y arrive, il n’y a pas de raison pour que l’agilité soit absente de vos projets 🙂
Possible ou incompatible ? Exprimez-vous dans les commentaires ci-dessous !
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Fabien RAYNAUD Il y a 9 années
C’est un bon résumé de la méthodo « Agile ».
Il faut savoir aussi rendre agile la méthode elle-même en l’adaptant au projet : selon le timing, les différents intervenants, etc.
Son principal avantage est de travailler par petits incréments avec des boucles courtes afin que le client final puisse valider que ce qui a été fait correspond bien à ses besoins, et si nécessaire émettre d’autres demandes ou évolutions (lesquelles seront à prioriser par rapport à la backlog existante).
PS: Original, ce parallèle avec l’Agence Tous Risques. Tout pour réussir son projet sans accrocs 🙂
Fabien RAYNAUD – http://www.FabienRaynaud.com
François Debois Il y a 9 années
@Fabien : tout à fait d’accord avec le fait de faire preuve d’agilité avec l’agilité ! L’approche Scrum se ponte très bien sur des développements applicatifs ou web très indépendants de l’urbanisation d’un SI, et lorsqu’on a la possibilité d’y consacrer une équipe dédiée. Pour tous les autres cas, il est intéressant de s’approprier certains principes d’agilité (car tout ne pourra pas être adapté), notamment les boucles courtes.
Christele scrum master en devenir Il y a 8 années
Plus une question qu’un commentaire
Comment aider un scrum master dans une équipe agile qui comporte un product owner, un architecte technique, et un manager agile et qui se retrouve avec des tâches désuètes ?
François Debois Il y a 8 années
@Christele : merci pour cette question ! Je serais tenté de dire que si l’équipe telle qu’elle est composée fonctionne en autonomie, est efficace, et que les sprints se déroulent comme il faut, il faut accueillir cette organisation avec beaucoup de bienveillance. Le ScrumMaster est là pour aider l’équipe à appliquer les principes Scrum et à l’autonomiser progressivement, donc c’est une très bonne nouvelle si l’équipe peut s’en passer 🙂 (mais même dans ce cas, il peut être intéressant que le ScrumMaster identifie ce qui fonctionne bien pour le capitaliser sur d’autres projets :-)).
lavieestlarge Il y a 8 années
Bel article. Félicitations. Je vous invite à lire une modeste contribution sur le même sujet sur mon blog : https://lavieestlarge.wordpress.com/2016/07/02/agilite-nouveau-mode-de-pensee/
François Debois Il y a 8 années
Bonjour, merci pour ce partage et pour votre blog, qui est en résonance direct avec cet article ! Au plaisir de lire vos prochains commentaires sur notre nouvelle série de billets consacrée à l’agilité !